Décembre
2014 |
Le vendredi 31 juillet à 3 h du matin, Monsieur le Maire Louis Delplace
reçoit par l’intermédiaire des gendarmes l’ordre de tenir tous les
chevaux du village prêts à partir de suite, si la mobilisation est
donnée.
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Le samedi 1er août à 16h30, Monsieur le Maire reçoit une
dépêche ordonnant la mobilisation générale. Il fait sonner le tocsin à
l’église. Une heure plus tard, un gendarme arrive en automobile
apportant l’affiche officielle de la mobilisation. Tous les français
astreints au service militaire sont appelés sous les drapeaux (de 20
ans à 48 ans). Le dimanche 2 août est le 1er jour de mobilisation.
L’émotion est grande dans le village, la fête du carrousel est
supprimée.
L’état de siège est proclamé dans la commune le lundi 4
août à 11h. On ne peut plus sortir de la commune sans un laissez-passer
délivré par le Maire et renouvelable à chaque déplacement.
Arrêté : En vertu des pouvoirs qui lui sont accordés
par l’état de siège, Monsieur le Maire fait publier un arrêté par
lequel il défend aux commerçants d’augmenter le prix des marchandises
qui sont en magasin.
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Déclaration de la guerre : Le mercredi 5 août à 15h, une affiche
officielle annonce que l’Allemagne a déclaré la guerre à la France.
Le vendredi 7 août, les cultivateurs conduisent à
Ardres tous les chevaux classés. La commission de recensement ne
retient qu’une partie seulement (une cinquantaine).
On annonce de prochaines réquisitions militaires de
blé, foin, paille et de boeufs pour la boucherie.
Réquisitions militaires : On demande à la commune
pour l’armée : 186 hectolitres de blé, 8000 bottes de pailles, du foin
et 87 boeufs de boucherie.
Eglise : Les saluts ont lieu tous les soirs depuis
le 8 août.
Canon : Le temps étant très calme, on entend le
canon à Vieille-Eglise du vendredi 21 août au mardi 25 août dans la
direction du sud ou du sud-est.
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Récoltes : La récolte des grains se
termine le 25 août dans d’excellentes conditions. Le temps a toujours
été beau et les faucheuses lieuses ont pu travailler sans interruption.
Le battage à la machine à vapeur commence. Le blé a beaucoup de grains
et se vend bien.
Guerre : Les Allemands sont entrés en France par le
Nord après avoir
violé la neutralité de la Belgique. Le 29 août, on appelle la classe de
1914 qui se rend à Lisieux dans le Calvados. Le 2 septembre à 5 h, on
sonne de nouveau le tocsin à Vieille-Eglise par ordre du ministre de la
guerre.
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sont rappelés tous les hommes des dépôts renvoyés dans leurs foyers.
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le rappel également de territoriaux et réservistes territoriaux non
encore convoqués ou en sursis dans leurs foyers après mobilisation.
Tous ces hommes doivent se rendre immédiatement à
Dunkerque où on les
embarque.
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Aéroplane militaire : Le jeudi 3 septembre, un biplan anglais venant de
Dunkerque passe au-dessus de Vieille-Eglise et se dirige vers Calais.
Arrivé au-dessus de Marck, le biplan fait un virage, repasse au-dessus
de Vieille-Eglise et se dirige vers Saint-Omer.
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Ouvroir pour les blessés : Sur l’initiative de Madame Louis Delplace,
les dames de Vieille-Eglise se réunissent à l’école libre le 17 août en
vue de former une société destinée à venir en aide aux blessés de
guerre. Madame Edgar Arnoult est nommée présidente. Les dames et
demoiselles vont d’abord demander du vieux linge dans toutes les
maisons du village. On leur en donne beaucoup (une partie de ce linge a
été donné aux Belges venus établir une infirmerie dans l’école libre,
l’autre pour les Français).
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Le 7 septembre,
elles se réunissent pour travailler dans la grande salle de l’école
libre. Elles font des bandes pour les blessés. Les enfants font de la
charpie. L’ouvroir fonctionne tous les jours, l’après-midi jusqu’au 16
septembre.
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Postes : Le 25 août, à la suite de l’entrée des Allemands en France, le
facteur receveur de Vieille-Eglise reçoit l’ordre de mettre sa caisse
et les timbres en sûreté. Le service de la poste est désorganisé dans
notre région à partir de cette date : plus de lettre de l’armée, plus
de journaux de Paris. On ne peut même plus télégraphier à Arras. Les
nouvelles n’arrivent au village que par le journal « le télégramme de
Boulogne ». Tout le monde se plaint de l’administration des postes.
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Enfin, le service recommence à fonctionner à peu près régulièrement à
partir du 13 septembre.
Réfugiés : Une vingtaine de réfugiés de Maubeuge
viennent passer un mois à Vieille-Eglise. Ils sont recueillis dans
plusieurs fermes ou dans des logements d’ouvriers inhabités. (13
septembre 1914).
Postes : Le bureau de poste de Vieille-Eglise
recommence à délivrer des mandats et vendre des timbres à partir du 25
septembre.
Aéroplanes : Six aéroplanes militaires passent
au-dessus de Vieille-Eglise à une grande hauteur dans la journée du 27
septembre. La souscription faite par la commune pour les blessés de la
guerre a produit 937 francs.
Chevaux : Une deuxième réquisition de chevaux a lieu
à Saint-Omer le dimanche 4 octobre. On en prend 6.
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Blessés à la guerre : le 8 octobre, on connaît le nom des blessés
suivants de Vieille-Eglise : Jules Evrard, Paul Tenchon (a eu la jambe
traversée par une balle à la bataille de la Marne), Lucien Millot,
Alfred Lambert, Louis Duwattez, Henri Broussart, Eugène Wasselin.
Beaucoup de civils réfugiés belges arrivent avec les soldats, certains
ne font que passer, d’autre restent plus ou moins longtemps,
quelques-uns jusqu’à la fin de la guerre. Bruno Swaenepael reste à
Vieille-Eglise après la guerre.
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Soldats français 1914-1918
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Soldats belges : A la suite de la prise d’Anvers, 3500 soldats belges
viennent s’installer dans le village le vendredi 16 octobre : toutes
les fermes, les écoles et les petites maisons sont pleines de soldats.
Passages des troupes Françaises. 120 trains de
troupes françaises, qui se rendent en Belgique, passent à la gare du
Pont d’Oye le vendredi 20 octobre.
Le 23 octobre, une centaine de prisonniers allemands
passent en gare du Pont d’Oye avec des blessés allemands et belges.
Messe militaire le 25 octobre à 10h30. Les officiers
belges sont dans le choeur. L’église et les trois tribunes sont trop
petites pour contenir tous les soldats.
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Soldats Belges 1914-1918
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Canonnade : Depuis le commencement de la guerre, on a entendu le canon
une vingtaine de journées. On a encore entendu une forte canonnade le
29, le 30 et surtout la nuit du 30 au 31 octobre.
Départ des soldats pour la Belgique : Une centaine
de guides Belges à cheval traversent le village le 28 octobre. Un
bataillon de Turcs passe au pont d’Oye. 300 soldats belges sont
cantonnés à Vieille-Eglise et 200 artilleurs partent pour Furnes le
vendredi 30 octobre.
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Les belges ont 20000 hommes cantonnés autour de Calais, depuis
Saint-Omer-Capelle jusqu’à Escalles.
Oscar Landron et Marcel Bourelle pris à Maubeuge.
Léon Gilliot a été fait prisonnier à la bataille de l’Yser.
Blessés : Georges Hanscotte, le zouave, Isaie Lips
Zegre, blessé au menton. Adolphe Mercier, blessure à la main gauche qui
nécessite l’amputation du médium. Gaston Manier, blessé grièvement au
pied par un éclat d’obus, il a fallu lui couper la jambe.
Bataille de l’Yser
Le dépôt de la 3ième division de l’armée Belge
quitte Vieille-Eglise avec 2000 hommes le 30 décembre pour aller à
Audruicq.
Il est remplacé immédiatement par le dépôt de la
2ème division de l’armée Belge 200 soldats commandés par le lieutenant
Lambelin.
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Transport d'un canon dans la
boue, au nord d'Ypres
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Merci
à Monsieur Gilles Schoonaert pour le prêt de ses archives.
L’année
prochaine, nous
évoquerons les faits qui se sont déroulés en 1915 sur notre territoire.
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